Interwoven with natural structurations and personal history, the flesh , in Merleau-Ponty's gradually-forged conception, is nourished by the combined influences of neurology, Gestalt psychology and psychoanalysis. This triple influence undergirds a recurring theme in his later writings: the mirror . "The flesh is a mirror phenomenon," Merleau-Ponty tells us. The unpublished manuscripts reveal that this famous clause refers neither directly to Husserl, nor to Wallon and Lacan, but is driven by contemporary readings of Paul Schilder and Wolfgang Metzger, who (...) study the phenomena of distanciated migrations of the body-image in vision. The mirror mingles objective body with phenomenal body, in an effective community between my lived body and its external image. It shows how the flesh lives both within and outside of itself, animated by an essential incompleteness that engages perception in a process of incorporation and, thus, hints at intercorporeity. (shrink)

L'oeuvre du philosophe Paul Gilbert, jésuite belge professeur de métaphysique depuis vingt-cinq ans à l'Université Grégorienne, est considérable et mérite d'être mieux connue. Après avoir étudié les écrits de saint Anselme (Dire l'ineffable, 1984), Paul Gilbert a questionné la métaphysique classique, sous l'influence de la philosophie réflexive (La Simplicité du principe, 1994). Il a ensuite souligné les chances offertes à la réflexion fondamentale par l'analogie, thème classique mais oublié (La Patience d'être, 1996, et Sapere e sperare, 2003). (...) Plus récemment, il a abordé la question de la violence, ce mal- être si commun (Violence et compassion, 2009). En 1997 déjà, son travail a été récompensé du prix Cardinal Mercier de l'U.C.Louvain-la-Neuve. Durant de nombreuses années, Paul Gilbert a été professeur invité à l'Institut catholique de Paris. A l'occasion de son éméritat dans cette institution, un colloque y a été organisé. Dans leurs communications, S. Bonanni, Ph. Capelle-Dumont, S. D'Agostino, E. Gabellieri, J. de Gramont, 1. Malaguti, R. Repole et E. Tourpe reprennent et développent l'élaboration de la pensée de Paul Gilbert. Ce dernier fait écho à chacune d'elles et, dans un exposé final, retrace son propre itinéraire intellectuel. (shrink)

La pensée chrétienne est le plus souvent mal perçue, mal considérée, caricaturée et même défigurée, parce que mal comprise. Il appartenait à René Girard de remettre les pendules à l'heure en montrant qu'elle a porté au plus haut point la religion comme mode de gestion de la violence ou 'science de la violence', comme dénonciation de la violence- programmation d'autant plus salutaire dans un monde de plus en plus violent. Cette grille de lecture permit à René Girard d'éclairer d'un jour (...) nouveau l'esprit du christianisme, du judaïsme et même du paganisme. Elle nous invite à reconsidérer la pensée chrétienne par l'appel, à titre d'exemples, à quelques séquences significatives, celles de Saint Thomas d'Aquin, Joseph de Maistre et Louis de Bonald, celles de Hegel, Claude Tresmontant et Dostoïevski. (shrink)

What is the reality behind the famous phrase, in Demosthenes 2. 6? It is commonly spoken of as a secret treaty, pact, agreement, bargain, or understanding, or as a secret clause or article, between Athens and Philip II of Macedon, at some time between 359 and 357, whereby the Athenians promised to hand over their ally, Pydna, to Philip, in return for his promise to hand over Amphipolis to them.

[Omslag] La question du mal résonne à travers toute l'œuvre de Paul Ricoeur comme une énigme et un scandale : très présente dès les premières œuvres, dans Finitude et culpabilité ou dans Le conflit des interprétations, elle est également au centre de l'inédit Logique, éthique et tragique du mal chez saint Augustin et elle resurgit avec force dans l'essai, Le mal. Un défi à la philosophie et à la théologie. Il n'en est pas de même de la thématique (...) du pardon, qui n'est vraiment développée que dans les dernières œuvres, en particulier dans l'épilogue de La mémoire, l'histoire, l'oubli. Et pourtant, si, comme le dit Ricoeur, « la compassion vient briser le cercle vicieux de la culpabilité », n'est-ce pas à la lumière du pardon qu'il importe de revisiter la question de la faute et même l'excès du mal? C'est l'hypothèse que suggère cet ouvrage consacré à l'œuvre de Paul Ricoeur. Fruit d'une journée d'étude organisée conjointement par le Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris et le Fonds Ricoeur, à l'occasion du centenaire de la naissance de Paul Ricoeur, ce volume offre en outre un long inédit de Paul Ricoeur, qui éclaire la manière dont il a travaillé Augustin, mais aussi la genèse et l'évolution de sa pensée sur la question du mal. (shrink)

O objetivo deste artigo é examinar a natureza do cosmopolitismo leibniziano e os fundamentos sobre os quais ele repousa. Procura-se resolver a aparente contradição entre, por um lado, a defesa de um cosmopolitismo científico e teológico-moral e, por outro, um certo “realismo” político, orientado pelo conhecimento preciso das relações internacionais, com a consideração dos interesses particulares dos Estados e a preocupação de preservar o “equilíbrio da Europa”. O artigo busca mostrar como esse cosmopolitismo não implica uma rejeição, por princípio, da (...) guerra nem a adesão ao projeto do abade de Saint-Pierre de instaurar uma paz perpétua. (shrink)

A entrevista concedida por Emmanuel de Saint Aubert a Silvana de Souza Ramos e a Iracy Ferreira dos Santos Junior aborda a história e o papel dos Arquivos Husserl de Paris para o fomento da pesquisa multidisciplinar em fenomenologia. O pensador esclarece qual foi o contato de Merleau-Ponty com os manuscritos de Husserl, e que tipo de leitura, situada e complicada, ele realizou não apenas desses manuscritos, mas da obra de Husserl como um todo. Esse aspecto é particularmente importante (...) para os estudos de filosofia francesa contemporânea porque Merleau-Ponty foi um dos grandes responsáveis pela introdução de Husserl no pensamento francês. Tal esclarecimento permite mostrar a originalidade da filosofia de Merleau-Ponty, pois revela que o autor não era um exegeta de Husserl, mas um pesquisador inquieto e multifacetado, engajado nos debates intelectuais e políticos de sua época. Se ele não pode ser reduzido à figura de um mero leitor de Husserl, tampouco sua ontologia tardia pode ser resumida à influência de Heidegger. Debruçado sobre os manuscritos deixados inacabados por Merleau-Ponty em função de sua morte prematura, os quais eram um esboço de um novo livro, Saint Aubert realizou um minucioso trabalho de pesquisa dos usos que Merleau-Ponty faz de termos centrais de sua ontologia – chair, Leib, empiétement, quiasma – mostrando que eles não traduzem ou expressam literalmente conceitos provenientes de Husserl ou de Heidegger, pelo contrário, esses termos ganham uma gama de sentido multifacetada nos escritos de Merleau-Ponty, alimentando-se de suas leituras e meditações filosóficas, mas também de sua cultura científica e literária, e de suas preocupações éticas e políticas. A pesquisa de Saint Aubert, dedicada à interpretação dos chamados “inéditos” de Merleau-Ponty, resultou na publicação de cinco livros, pelas edições Vrin, todos eles guiados por uma leitura genética transversal da obra merleau-pontiana. Além disso, Saint Aubert, com a ajuda de outros pesquisadores e pesquisadoras, publicou, com apurado cuidado editorial, vários volumes com os manuscritos de Merleau-Ponty. Esse material, disponível de modo organizado e situado, é de uma riqueza incomparável, e permite dimensionar de modo mais preciso o papel de Merleau-Ponty no pensamento contemporâneo, além de iluminar o sentido de seu projeto ontológico. (shrink)

t. 1. Le christianise dévoilé ; La contagion sacrée ; Lettres à Eugénie ; Théologie portative -- t. 2. Essai sur les Préjugés ; Système de la nature ; Histoire critique de Jésus-Christ -- t. 3. Tableau des saints. Le bon sens. Politique naturelle. Ethocratie.

L’histoire économique nous enseigne que si le progrès technique ne profite pas à tous les travailleurs lorsqu’il apparaît, à long terme il est le facteur principal de la hausse extraordinaire des salaires et du niveau de vie que l’économie mondiale a connue depuis la révolution industrielle. Pourtant, les progrès de la robotique pourraient bien remettre en question cet optimisme et donner raison aux Cassandre qui prophétisaient la fin du travail. En effet, le champ de ces technologies ne cesse de progresser, (...) au point où la totalité des tâches effectuées par les humains serait robotisable. Si c’est le cas, l’économie et la société en seraient profondément transformées. On considère six scénarios. Dans trois d’entre eux, une classe humaine quasi-oisive se maintient grâce à des transferts prélevés sur la production effectuée par les robots. Ces transferts peuvent s’effectuer à travers l’État-Providence, le clientélisme d’une oligarchie possédant les robots, ou le maintien néo-fordiste d’emplois tertiaires dont la fonction essentielle serait le versement d’un salaire qui permettrait le maintien du pouvoir d’achat. En l’absence de mécanismes redistributifs, on envisage trois autres scénarios. Selon le scénario des rentiers, une classe de propriétaires de robots émerge, suffisamment nombreuse pour s'opposer politiquement à des transferts redistributifs. Selon le scénario malthusien, le salaire tombe au niveau du salaire de subsistance et la population humaine diminue, ne laissant subsister qu’une classe de rentiers vivant de la possession de robots. Selon le scénario virtuel, le salaire de subsistance lui-même baisse considérablement sous l’effet des nouvelles technologies : la population se maintient en dépit des baisses de salaire. (shrink)

Tracer des ponts entre la philosophie et la théologie, à travers un discours qui ne sacrifie jamais la raison sur l'autel de la foi, mais qui utilise l'éclairage de la Parole de Dieu pour stimuler la réflexion philosophique, tel est le pari de Charles-Éric de Saint Germain dans ses Écrits philosophico-théologiques sur le christianisme.

1. Introduction Dans l?encyclopédie Wikipedia accessible sur Internet, les thèses de Bren­tano sont résumées dans les trois phrases suivantes : L?intentionnalité est une caractéristique de la conscience. L?intentionnalité peut être caractérisée par quelques formules : « contenir quelque chose (pas forcément réel) à titre d?objet », « être à propos de quelque chose », « avoir un objet immanent ». Selon Franz Brentano, l?intentionnalité est le critère permettant de distinguer les « faits » psychiques des « faits » physiques : (...) tout fait psychique est intentionnel, c?est-à-dire qu?il contient quelque chose à titre d?objet bien que ce soit toujours d?une manière différente (croyance, jugement, perception, conscience, désir, haine, etc.). Comme le souligne Denis Seron, l?intentionnalité pour Brentano est une rela­tion, mais ce n?est pas une relation comme les autres dans la mesure où elle n?exige pas l?existence de tous ses termes [Seron 2010]. C?est pour capter cette particularité que Brentano emprunte à saint Thomas le concept d? in­existence intentionnelle [McCormick 1981]. P ar exemple, on peut penser à un objet non réel comme la planète inexistante Vulcain dont certains astro­nomes du xix e siècle avaient postulé l?existence pour expliquer les pertur­bations de l?orbite de Mercure. Il est clair qu?une relation intentionnelle comme « penser à » aura une logique à part. (shrink)

Toute sa vie, Jean Guitton s'est abondamment raconté, avec parfois une grande complaisance. De ce fait il a laissé dans l'ombre certains épisodes de sa vie, comme l'arbitrage suite à l'occupation de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, ou la mission auprès de monseigneur Lefebvre, demeurés infructueux. L'auteur, neveu de l'académicien, donne son éclairage sur ces circonstances, en vue de contribuer à son portrait. À partir d'archives familiales il traite de son amour passionné pour la vallée de la Tardes, en Creuse, dans laquelle (...) il a situé le portrait de sa mère, des relations très étroites avec son frère Henri, de son expérience de la chose militaire, de son parcours universitaire, avec la douloureuse épreuve de l'Épuration, et de sa fièvre verte académique. Il évoque ses flirts avec des illustres. Il raconte un certain nombre de souvenirs familiaux, avec quelques précisions sur sa vie quotidienne. Ainsi il apporte des éléments pour une future biographie plus complète d'un homme, sans doute surdoué, très habile et très attachant, qui devrait laisser une trace dans l'histoire."--Page 4 of cover. (shrink)

Premier volet d'une relecture transversale de l'œuvre de Merleau-Ponty à la lumière d'une connaissance d'ensemble de ses inédits, cet ouvrage se consacre à une période encore mal connue de l'évolution du philosophe, les années 1945 ...

L'État pluriculturel est devenu un concept majeur du début du XXIe siècle, tant au Nord qu'au Sud de la planète. La plupart des États sont confrontés à l'éveil ou à l'affirmation des différentes cultures des différentes communautés en leur sein. Pour nos sociétés plurielles, voici venu le temps des droits aux différences. En réalité, devant ce phénomène universel, les positions de l'État varient : il aménage la coexistence des communautés culturelles ; ou il ne veut pas les connaître. Entre ces (...) deux pôles, bien des nuances existent, du refus des différences à leur tolérance, et enfin à leur reconnaissance. La France est un exemple typique de déchirement : elle est arc-boutée sur le principe fondateur de la République une et indivisible, mais elle prévoit à ce principe de telles exceptions qu'elle est en plein bouleversement. Comment l'État démocratique va-t-il régir sa pluriculturalité? Comment les différentes options praticables peuvent-elles, chacune, impliquer une part de cohésion et une part de fragmentation sociale? Comment concilier droits à la différence et droit à l'indifférence? De telles questions ne peuvent être traitées qu'en analysant les diverses expériences. C'est ce que fait le présent ouvrage, publiant les travaux d'un colloque tenu à Nouméa en juillet 2002, avec la participation de juristes et de politistes, d'anthropologues et de tous chercheurs en sciences sociales en général. Les États les plus divers, de tous les continents, sont analysés. Les expériences de contextes extrêmement contrastés sont évoquées : les différences ont un long chemin à faire, pour s'affirmer en droit. Le cas très particulier de la Nouvelle-Calédonie est approfondi : à la fois symbole de la France pluriculturelle et consécration d'institutions fortement dérogatoires. Cet ouvrage est une contribution au code universel du Vivre ensemble. (shrink)

Rosso: Can you say something more about the differences between your work and Derrida’s?De Man: I’m not really the right person to ask where the difference is, because, as I feel in many respects close to Derrida, I don’t determine whether my work resembles or is different from of Derrida. My initial engagement with Derrida—which I think is typical and important for all that relationship which followed closely upon my first encounter with him in Baltimore at the colloquium on “The (...) Languages of Criticism and the Sciences of Man”—had not to do with Derrida nor with me, but with Rousseau. It happened that we were both working on Rousseau and basically on the same text, by sheer coincidence. It was in relation to Rousseau that I was anxious to define, to try to work out some … not discrepancies … but some change of emphasis between what Derrida does and what I’m doing. And there may be something in that difference between us that remained there, to the extent that in a very genuine sense—not as denegation or as false modesty —my starting point, as I think I already told you, is not philosophical but basically philological and for that reason didactical, text-oriented. Therefore I have a tendency to put upon texts an inherent authority, which is stronger, I think, than Derrida is willing to put on them. I assume, as a working hypothesis , that the text knows in an absolute way what it’s doing. I know this is not the case, but it is a necessary working hypothesis that Rousseau knows at any time what he is doing and as such there is no need to deconstruct Rousseau. In a complicated way, I would hold to that statement that “the text deconstructs itself, is self-deconstructive” rather than being deconstructed by a philosophical intervention from the outside of the text. The difference is that Derrida’s text is so brilliant, so incisive, so strong that whatever happens in Derrida, it happens between him and his own text. He doesn’t need Rousseau, he doesn’t need anybody else; I do need them very badly because I never had an idea of my own, it was always through a text, through the critical examination of a text … I am a philologist and not a philosopher: I guess there is a difference there … I think that, on the other hand, it is of some interest to see how the two different approaches can occasionally coincide, at the point that Gasché in the two articles he as written on this topic says that Derrida and myself are the closest when I do not use his terminology, and the most remote when I use terms such as deconstruction: I agree with that entirely. But, again, I am not the one to decide on this particular matter and I don’t claim to be on that level … Stephano Rosso teaches English literature at the University of Verona and is writing a dissertation in comparative literature at SUNY—Binghamton. Among other works, he has coedited, with Naurizio Ferraris, Decostruzione tra filosofia e letteratura and Estetica e decostruzione. He is presently translating Paul de Man’s Resistance to Theory into Italian. (shrink)

La relation entre la philosophie et la théologie est coexistensive au mouvement du penser de Martin Heidegger. Elle n'a pas seulement fait l'objet d'une Conférence en 1927. Elle ne saurait constituer non plus un simple thème de relecture de son œuvre. Après la publication, ces deux dernières décennies, de plusieurs textes majeurs de l'auteur, restés longtemps inconnus, à l'heure du renouvellement des recherches sur ses origines sociales et intellectuelles, la question appelait un nouvel examen. Philippe Capelle met en relief les (...) trois topiques fondamentales de cette relation philosophie et théologie scripturaire, philosophie et ontothéologie, pensée de l'être et attente du dieu, ainsi que les différentes étapes de leur thématisation. Il analyse le rapport de Heidegger à la tradition théologique en faisant valoir un triple point de vue l'enracinement dans la culture catholique ; la dette vis-à-vis des schèmes fondamentaux des théologies catholique et (surtout) protestante, ainsi que de leurs principaux fondateurs : saint Paul, saint Augustin, la scolastique médiévale, Luther, Bultmann ; la provenance qui autorise paradoxalement la sortie jamais achevée de la théologie chrétienne. Rejetant toute interprétation théologique de la pensée heideggerienne, il interroge enfin le thème du " retrait " comme motif herméneutique central et comme pivot d'une approche renouvelée des rapports entre la philosophie et la théologie. (shrink)

Nous étudions ici l’une des figures les plus originales et les plus complexes de l’univers du dernier Merleau-Ponty, l’une des moins bien comprises aussi : la « promiscuité ». Aussi polymorphe que la célèbre figure de l’«empiétement », la «promiscuité » appartient en propre au complexe de la psychanalyse ontologique de Merleau-Ponty. Elle décrit d’abord la logique des rapports archaïques avec autrui, et se situe en cela dans la ligne du travail sur l’intercorporéité. Elle désigne aussi la modalité connaissante de (...) la chair, tout en indiquant notre résistance à celle-ci, notre ignorance naturelle de la chair comme être de promiscuité. Elle habite bientôt le cœur de la conception merleau-pontienne de l’inconscient, dans le prolongement des travaux de Paul Schilder sur l’image du corps. Enfin, elle vient renouveler dans les derniers manuscrits l’idée même de mystère ontologique. La chair, être de promiscuité, vit dans la promiscuité de l’être. Et la philosophie, d’après Merleau-Ponty, devrait être le savoir cohérent des visages apparemment si divers de cette ultime figure du lien. (shrink)

The author argues, with reference to a number of Merleau-Ponty’s unpublished manuscripts, that the philosopher’s notion of encroachment (empiétement) has origins in Simone de Beauvoir’s 1945 novel The Blood of Others. He examines how the two philosophers approach the encroachment of freedoms, the political stance of pacifism, and the interpretation of Voltaire’s Candide (Part I). The impact of Élisabeth Lacoin’s death on Beauvoir’s and Merleau-Ponty’s philosophies, as well as their relationships with Jean-Paul Sartre is also considered (Part II).

“To see is to imagine. And to imagine, is to see.”Perception and Imaginary in Merleau-PontyMerleau-Ponty accords such a phenomenological and ontological priority to perception that this privilege might lead him to minimize the importance of theimaginary in our relationship with the world. In fact, in the work published during his life, the theme of the imaginary does not occupy a large place, and its conceptual elaboration remains little visible. A reading of his posthumous publications and of his unpublished papers leads (...) to a more subtle landscape, inwhich the philosopher destabilizes our common oppositions between real and imaginary, as well as those between the imaginary and truth. From themanuscripts from the end of the 1940s on, Merleau-Ponty expands his inquiry into perception in two complementary directions: the intuition of a form of coextensivity between perceptive life and imaginary life, but also between perception and expression. These intuitions, never disavowed, would continueto deepen up through the late unpublished ontological works. They find a guiding thread in the contestation of Sartre’s separation between the real andthe imaginary, and they open out onto the outline of a complex link between truth, imagination, and expression. Merleau-Ponty pretended to approve of thework of The Imaginary all that which is actually moving beyond it, in the direction most opposite to this essay’s own aims: “To see is to imagine. And toimagine is to see.” This split with Sartre finds one of its pivots in the phenomenological characterization of vision as a surpassing of the observable, a surpassing that would touch on an essential dimension of being and of truth.“Vedere è immaginare. E immaginare, è vedere”.Percezione e immaginario in Merleau-PontyMerleau-Ponty accorda alla percezione una tale priorità, fenomenologica e ontologica, che questo privilegio potrebbe condurre a minimizzare l’importanzadell’immaginario nel nostro rapporto al mondo. Di fatto, nell’opera pubblicata in vita, il tema dell’immaginario non occupa un grande spazio, e la suaelaborazione concettuale resta poco visibile. La lettura delle pubblicazioni postume e degli inediti conduce a un disegno più sottile, che vede il filosofo destabilizzare le nostre comuni opposizioni fra reale e immaginario così come quelle fra immaginario e verità. A partire dai manoscritti della fine degli anniQuaranta, Merleau-Ponty allarga la sua indagine sulla percezione in due direzioni complementari: verso l’intuizione di una forma di co-estensività fravita percettiva e vita immaginaria, ma altresì fra percezione e espressione. Mai smentite, queste intuizioni vanno approfondendosi fino ai tardi inediti“ontologici”. Esse trovano un filo conduttore nella messa in causa della separazione operata da Sartre fra reale e immaginario, e sfociano nell’abbozzodi un legame complesso fra verità, immaginario e espressione. Merleau-Ponty finge di “ratificare” il lavoro de L’Immaginario, in realtà sorpassandolo nelladirezione il più possibile opposta allo sforzo compiuto da questo stesso saggio: «edere è immaginare. E immaginare è vedere». Questo distanziarsi da Sartretrova uno dei suoi “cardini” nella caratterizzazione fenomenologica della visione come superamento dell’osservabile, un superamento che riguarderebbeuna dimensione essenziale dell’essere come della verità. (shrink)

Este artigo tem como propósito reconstituir o sentido conferido por D. Luciano Mendes de Almeida (1930-2006), bispo-auxiliar de São Paulo e arcebispo de Mariana, secretário e presidente da CNBB além de vice-presidente do CELAM, à sua própria trajetória biográfica. Verifica-se que, se cotejada com balizas culturais contemporâneas, tal configuração de si porta contornos aparentemente paradoxais: ao invés de fortalecer uma identidade pessoal, ela pressupõe uma dinâmica antropológico-religiosa de autoesvaziamento, concomitante a uma atuação mediadora em prol de relações ternárias entre Deus, (...) os sujeitos e si mesmo, processo denominado por D. Luciano como “interiorização da figura Jesus Cristo”. Com o suporte teórico provindo da semiótica e da história religiosa, tal interiorização é aqui compreendida como um programa narrativo específico, que adquiriu formas singulares ao longo dos séculos, com destaque à espiritualidade inaciana, mas preservando sua concepção como um agir, pela fé, em nome da competência atribuída a um Outro. Sugere-se ainda que, na atualidade, a interiorização possa ser aproximada do relato de testemunho, face ao engajamento ético por ela suscitado, que reconfigura o sujeito no compartilhar de experiências vividas e postas em discurso. Palavras-chave: D. Luciano Mendes de Almeida. Biografia. Interiorização. Testemunho.: This article aims at reconstructing the meaning given by D. Luciano Mendes de Almeida (1930-2006), to his own biographical trajectory. D. Luciano was auxiliary bishop of Saint-Paul and Archbishop of Mariana, secretary and president of the CNBB, and also vice president of CELAM. The configuration he made of himself appears to be paradoxical: instead of strengthening a personal identity, it assumes a dynamic anthropological and religious self-emptiness and a mediating performance in favor of ternary relations between God and the subject itself, a process called by the Archbishop as the "internalization of the figure Jesus Christ." With a theoretical support coming from semiotics and religious history, this process of internalization is understood in this article as a specific narrative program which has acquired unique forms over the centuries, with emphasis on Ignatians spirituality, while preserving its conception as an act of faith on behalf of the competency given to an Other. The article also suggests that ,nowadays, that internalization of the figure of Jesus Christ approaches the reported testimony, given the ethical engagement raised by it, which reconfigures the subject in the sharing of experiences of life that are brought into discourse. Keywords : D. Luciano Mendes de Almeida. Biography. Internalization. Testimony. (shrink)

Cet ouvrage se consacre à une période encore mal connue de l'évolution du philosophe, les années 1945-1951. Pendant cette phase de transition indispensable à la compréhension de la genèse des derniers écrits, Merleau-Ponty commence à se libérer des concepts classiques pour s'acheminer vers deux éléments capitaux de sa pensée: la chair et l'empiétement. A partir du bilan moral et politique de 1945, il fait de l'empiétement une figure de la modernité, et travaille en lui l'alliance singulière de pessimisme et d'optimisme (...) par laquelle il veut traduire sa propre version de l'existentialisme. Dans une complicité significative avec l'onirisme des " psychanalyses " de Bachelard, de la " co-naissance " de Claudel et de l'" amour fou " de Breton, Merleau-Ponty prépare ses propres éléments ontologiques, aux antipodes de l'imaginaire sartrien. (shrink)

Open-content communities that focus on co-creation without requirements for entry have to face the issue of institutional trust in contributors. This research investigates the various ways in which these communities manage this issue. It is shown that communities of open-source software—continue to—rely mainly on hierarchy (reserving write-access for higher echelons), which substitutes (the need for) trust. Encyclopedic communities, though, largely avoid this solution. In the particular case of Wikipedia, which is confronted with persistent vandalism, another arrangement has been pioneered instead. (...) Trust (i.e. full write-access) is ‘backgrounded’ by means of a permanent mobilization of Wikipedians to monitor incoming edits. Computational approaches have been developed for the purpose, yielding both sophisticated monitoring tools that are used by human patrollers, and bots that operate autonomously. Measures of reputation are also under investigation within Wikipedia; their incorporation in monitoring efforts, as an indicator of the trustworthiness of editors, is envisaged. These collective monitoring efforts are interpreted as focusing on avoiding possible damage being inflicted on Wikipedian spaces, thereby being allowed to keep the discretionary powers of editing intact for all users. Further, the essential differences between backgrounding and substituting trust are elaborated. Finally it is argued that the Wikipedian monitoring of new edits, especially by its heavy reliance on computational tools, raises a number of moral questions that need to be answered urgently. (shrink)

The ageing society poses significant challenges to Europe’s economy and society. In coming to grips with these issues, we must be aware of their ethical dimensions. Values are the heart of the European Union, as Article 1a of the Lisbon Treaty makes clear: “The Union is founded on the values of respect for human dignity…”. The notion of Europe as a community of values has various important implications, including the development of inclusion policies. A special case of exclusion concerns the (...) gap between those people with effective access to digital and information technology and those without access to it, the “digital divide”, which in Europe is chiefly age-related. Policies to overcome the digital divide and, more generally speaking, e-inclusion policies addressing the ageing population raise some ethical problems. Among younger senior citizens, say those between 65 and 80 years old, the main issues are likely to be universal access to ICT and e-participation. Among the older senior citizens, say those more than 80 years old, the main issues are mental and physical deterioration and assistive technology. An approach geared towards the protection of human rights could match the different needs of senior citizens and provide concrete guidance to evaluate information technologies for them. (shrink)

We study the relationships between definitions of compactness in topological spaces and the roll the axiom of choice plays in these relationships.

“The crowns and scepters of stage emperors,” remarked Sancho, “were never known to be of pure gold; they are always of tinsel or tinplate.” “That is the truth,” said Don Quixote, “for it is only right that the accessories of a drama should be fictitious and not real, like the play itself. Speaking of that, Sancho, I would have you look kindly upon the art of the theater and, as a consequence, upon those who write the pieces and perform in (...) them, for they render a great service to the state by holding up a mirror for us at each step we take, wherein we may observe, vividly depicted, all the varied aspects of human life; and I may add that there is nothing that shows us more clearly, by similitude, what we are and what we ought to be than do plays and players.” Miguel de Cervantes,Don Quixote, II, iii, 12. (shrink)

Auguste Comte! Ce nom ne dit plus rien à personne. Ceux qui le connaissent encore parlent de lui comme d'un grand philosophe : concepteur de la sociologie, du positivisme et de la théorie des trois états. On oublie cependant qu'il fut aussi à l'origine d'une religion personnelle, un culte des morts destiné à relier et rallier l'Humanité tout entière. Mais au fond, que reste-t-il de son oeuvre? Un vestige lointain d'un cours de philosophie? Une rue connue des seuls Parisiens du (...) Quartier latin?... Voilà un bien maigre héritage pour ce curieux prophète de l'ère contemporaine! Si l'influence quasi mondiale de la philosophie positive n'est plus à démontrer, comment expliquer l'échec de sa religion? Cette question, longtemps boudée par l'historiographie, trouve ici sa réponse, notamment grâce aux diverses références que l'auteur convoque tout au long de son enquête. Parmi elles : Régis Debray, Don Quichotte, Milan Kundera, Philip Roth, Dante, Marcel Jousse, Salvador Dali, Joseph Campbell, Homère, saint Paul, Michel Onfray, Marcel Proust, Louis-Ferdinand Céline, Anatole France ou encore Star Wars... (shrink)

Qu'y a-t-il de commun entre le personnage du Marchand de Venise de Shakespeare, Portia, le philosophe de la démocratie moderne, Spinoza, et le penseur de l'inconscient, Freud? Ils inventent tous les trois une manière " marrane " d'être juif, en jouant la comédie de l'universalité pour laquelle ils cryptent ce qu'ils cherchent. Persécutés par l'inquisition, obligés de mimer la vie chrétienne, les Marranes portent en eux et au-delà un double jeu, une comédie judéo-chrétienne. Il ne s'agit pas pour eux d'une (...) nouvelle religion, mais d'un secret et de nouvelles Lumières qui constituent peut-être un signe adressé aux temps à venir. La scène judéo-chrétienne, habitée par les Marranes, est comme l'inconscient de la démocratie européenne, elle a été enterrée par l'histoire et on a tenté d'effacer les traces. Les Marranes déjouent le trait d'union judéo-chrétien, en rejouant les équivoques des épîtres de Saint Paul. Ils nous invitent à repenser et à subvertir le théâtre qui commande, depuis ces épîtres, la pensée politique (notamment celle du sacrifice et de la guerre) et à libérer une tout autre idée de la démocratie : une vie libérée de la politique religieuse et de la religion politique (qui se développent, aujourd'hui, sur l'économie abyssale de la dette, de la pauvreté et de la misère). Les Marranes nous obligent aussi à interroger la philosophie contemporaine qui oscille entre l'anamnèse et l'amnésie du théâtre judéo-chrétien de la pensée politique. (shrink)